Artiste issu de la guerre, plongé très jeune dans un monde hostile et  incompréhensible,  Jan Arons aborde la peinture en ressentant d'emblée la nécessité pressante du changement. Pour lui, ce  changement vital doit se produire au centre même de la peinture, dans sa structure, dans son espace interne.

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C'est par une réalisation plastique critique qui récuse ou qui déconstruit le réel et ses apparences qu'il va atteindre  ce résultat.

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Toute sa vie, autour de thèmes classiques et d'une humanité évidente, le peintre va tenter d'introduire les bouleversements du siècle dans son travail. A cette fin, il cherche à intégrer du volume dans le plan ; dans un premier temps en accumulant sur la toile des reliefs impressionnants de matière, plus tard en construisant son support.

Ces différentes mises en œuvre  lui permettent de créer une nouvelle dimension, un nouvel espace, d'imaginer, dit il, une sorte de troisième plateau à la balance. Il réalise un jour cet objet singulier, une balance "improbable" qu'il gardera toujours dans l'atelier, comme témoin de la dimension supplémentaire qu'il souhaite introduire dans la peinture.

Le désir de montrer la complexité réelle du monde qui l'entoure est à l'origine de sa recherche : Arons veut parler du Tout, une réalité qui embrasserait des notions de toutes sortes, y compris contradictoires, opposées.

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Au cours de différentes périodes des solutions apparaissent, tendant à simplifier et radicaliser cette recherche.

 

 

N.B. Les commentaires accompagnant l'iconographie  sont extraits  des écrits de Anne LAUZENT et de Romain ROUX-DUFORT sur l'œuvre de Jan ARONS; les photos et vidéos sont  réalisées par  Francis FAURE  et Thierry BOURDY.

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